Le rapporteur public opposé à la fermeture de la centrale de Fessenheim
Les arguments développés par les opposants à la centrale de Fessenheim n'ont visiblement pas convaincu le rapporteur public. Lors d'une audience aujourd’hui au tribunal administratif de Strasbourg, il s'est prononcé contre la fermeture immédiate de la centrale nucléaire, une fermeture demandée par l'Association trinationale de protection nucléaire.
L'ATPN, qui rassemble des associations, des particuliers et des communes françaises, allemandes et suisses avait saisi la justice en décembre 2008 après le rejet par le ministère de l'Ecologie de sa demande d'un arrêt définitif des installations de Fessenheim. Selon ses opposants, la plus vieille de centrale de France en activité (avec une mise en service en 1977) est exposée à des risques sismiques et à des risques d'inondations. Les antinucléaires dénoncent en outre une centrale vétuste ou se multiplieraient les incidents et dont les rejets violeraient les normes actuelles.
Corinne Lepage, ancienne ministre de l'écologie et avocate de l'association, est venue plaider la cause de l'ATPN
L'audience a donné lieu à un court débat entre les parties sur le nombre d'incidents recensés dans la centrale chaque année. Pour Emmanuel Guillaume, l'avocat d'EDF, les opposants grossissent le trait
Le rapporteur public s'est prononcé pour le rejet de la requête des plaignants. Il a reconnu l'existence éventuelle de risques tout en expliquant que l'ATPN n'avait pas démontré que ces risques rendaient la fermeture de la centrale impérative. Ecoutez la réaction de Jean Marie Brom, membre de l'ATPN
Le tribunal rendra sa décision le 9 mars prochain. Une autre échéance attend la centrale : au mois d'avril, l'autorité de sûreté nucléaire devra dire si elle autorise ou non une prolongation pour 10 ans de l'exploitation du réacteur numéro 1